jeudi 29 octobre 2015

Sortie de la Manasquan river inlet.

Ça bouge un peu, mais c'est rien comparé à notre entrée, quand il y avait des vagues démentielles au même endroit.  Le courrant était inversé par rapport aux vagues, c'était pas beau. Mais la sortie s'est fait sans encombres.

Première nuit en mer

Nous voici, nous voilà c'est le temps de faire le premier 24H en mer et si tout va bien c'est trois jours qui s'annoncent.  Je suis .... en fait je ne sais pas comment je me sens.  Au départ de Block Island, je ne suis pas nerveuse j'ai aucun symptôme que j'ai habituellement lors d'un départ ( en d'autres termes plus terre à terre, l'appel de la toilette ne se fait pas sentir!!!).  Nous quittons et à mon grand bonheur je vois des dauphins  venir jouer avec les vagues du bateau  Je savais que ça pouvait arriver mais aussitôt dans le voyage alors là non.  Au départ je pensais à un requin car l'aileron était noire mais lorsque j'ai appelé les autres pour venir les admirer nous avons bien vu que c'était des dauphins!  Nous avons déjà instaurer un horaire de quart de navigation pour ma part je ferai de midi à 16H, de 20H à minuit et de 4H à 8H.

Il fait froid mais à la tombée du jour, j'ai une pleine lune et un ciel clair pour me tenir compagnie.  Le reflet de la lune sur l'eau est magnifique et lorsqu'elle se cache derrière un nuage, on dirait un  "spot" qui éclaire le bateau à son retour.  Nous passons le Long Island Sound et j'écoute la chanson de Billy Joel, Downeaster Alexa.  C'est bizarre la sensation, je navigue exactement les eaux dont la chanson parlent en simultané, c'est quasi plannant.  Le vent souffle de plus en plus et je navigue à pleine vitesse, en moyenne 6,5 noeuds et même 7noeuds plus souvent qu'autrement.  je me dis qu'à cette vitesse nous serons à New York en moins de deux.  Et bien oui, nous croisons même un super bateau de croisière qui je crois nous a visité à Deschaillons, le Crystal Symphony.  Nous sommes sur sa route alors ....le petit cède la place au grand, on dévie de notre route pour l'admirer de loin.

Au petit matin, ce n'est plus la même chose, le vent qui a forci ne m'a pas laissé beaucoup de sommeil et les conditions se détériorent, il faut trouver une alternative autre que celles que nous avions déjà prévu avant le départ.  On s'arrête donc dans le pays des bateaux de pêche et nous ne croiseront que 3 voiliers en ces eaux inconnues.

Un peu de repos ne fera pas de tort.  Même si j'avais tout prévu et tout cuisiné les repas pour un voyage de 3 jours, le manque de sommeil fait déjà ses effets.  En plus, je ne peux plus supporter mes cheveux qui ne se sont pas fait laver depuis plusieurs jours.  Disons que pour la coquetterie on repassera!

Enfin des palmiers!

Nous quittons le NJ le 26 novembre, au matin.  Il faut tenir compte de la marée qui descend dans la rivière ou se trouve la marina, car le courant nous colle au quai.  Puis il y a un pont levis pour le train qui passe à 100m derrière nous ( bien entendu, une fois les amarres détachées, un train s'annonce et le pont se baisse: on doit faire des ronds dans la rivière jusqu'à ce que le pont se relève...).
Une fois sortis en mer, on établit les voiles.  Karine se rend compte qu'une poulie sur la bôme a cassé. On ne peut plus utiliser la grand-voile et on avait choisi le petit foc en avant, par prudence.  La vague de 4-5 pieds, de travers, ne nous permet pas de facilement changer les voiles ou de réparer la bôme.
On se résous donc à utiliser le foc et le moteur.  On roule 5-6 nœuds, ce qui est trop vite car à minuit on est devant Cape May, qu'on croyait être la destination de ce jour.  Une entrée de nuit ne nous tente guère.  On continue donc de rouler jusqu'au matin, ce qui nous mène à Ocean City, Maryland.  On ne peut pas poursuivre ( on le savait, c'était annoncé: 30-40 nœuds de vent= 60-80 km/h). On rentre donc vers l'embouchure qui mène à la marina.  Un gros sportfischer de 50 pieds passe en enragé à côté de nous, levant lui-même une vague de 4 pieds.  On se fait brasser ( davantage...) et le tangon fixé au mat arrache de son support et tombe à l'eau.  Le temps de faire demi-tour et le tangon coule à pic sous nos yeux!  1000 $ à l'eau à  moins de 100 mètres de l'embouchure!  Au moins personne n'est blessé, car à 17 pieds de long et environ 30 livres, il aurait pu assommer quelqu'un.  De toute façon il servait peu. 

On doit rester 3 jours ici pour laisser passer la dépression.  La marina ne compte que des Sport-fishers, des bateaux faits pour la pêche en mer. Un tableau de statistiques pour la marina met le gagnant de la saison avec un Marlin de 560 livres, sans compter les autres poissons.  C'est le sport national ici.  Pas de voiliers. Pas de cruisers.  Que des pêcheurs d'espadon!
Enfin des palmiers! Et du temps plus chaud.

Sport Fisher. Genre Viking, ou Hatteras, pour les connaisseurs du genre.

Ce sont les seuls bateaux à peupler la marina.

Atlantic City, vue du large au soleil couchant.

Pirate Mia

Pirate Victor, armé d'une épée et de son lollypop!

mardi 27 octobre 2015

Attente d'une fenêtre météo.





Il fait froid.  Une vague de températures 20F sous la normale stagne sur la côte est.  On est traversés à Block Island, qui  a un grand lagon.  Des 3 fois ou je suis allé à Block, jamais il n'y avait moins de 100 voiliers dans le lagon.  Cette fois-ci, nous étions entre 1 (nous) et 3...
On en profite malgré tout pour préparer le voilier pour la mer: on pose des p: lexiglas par-dessus les fenêtres pour éviter de les casser, poser le zodiac sur le pont et lui passer les sangles, tout ranger à l'intérieur.

Mercredi le 21: départ de Block direction Ouest pour rejoindre New York.  Si tout va bien, on prévoit aller jusqu'à Norfolk ( c'est sans compter sur le mois d'octobre... Y a pas juste l'halloween qui peut faire peur)  La journée va bien et on roule voile-moteur car il y a peu de vent.  On rencontre nos premiers dauphins, mais je manque de temps pour prendre des photos...
Le soir tombe et on prépare les quarts pour la nuit.  Je  fais de minuit à 4h, puis Karine prend la relève.  À minuit, on est déjà aux portes de NY qu'on voit au loin dans la nuit.  Le vent tourne et forci considérablement.  On n'arrive plus à faire de route vers le sud.  Tout brasse dans le bateau.  Les enfants se réveillent avec le mal de mer, malgré la médication.  On est donc forcés de s'arrêter à NY ( en fait, à Manasquan inlet, un peu plus au sud.  La border control des usa me force à me louer une voiture et aller mettre mes papiers en règle à Newark ( 1 h de route).  Ils ne doivent pas avoir beaucoup de visiteurs: le bâtiment est caché à travers un dépôt de containers et ne porte aucune mention... mais bon; j'ai mon papier et revient me coucher au bateau.
Trou dans les nuages dans le Block Island sound

malade ...

Même Mia succombe au mal de mer...
Quelques images de la mise à l'eau du voilier.  Après plus d'un an à se préparer, on avait hâte...


mardi 20 octobre 2015

du 14 au 17 octobre

On s'est fait mettre à l'eau rapidement une fois tout le monde à Bord.  Garry, le responsable de la marina, est venu frapper à notre coque à 8h du matin pour nous demander de sortir (sous un orage) pour mettre le  bateau à l'eau.  C'est la poussé qu'il nous manquait pour mettre le bateau dans l'eau...

Une chance que j'avais réussi à mettre la nouvelle pompe à eau du moteur la veille.  Elle fonctionne bien et nous allons nous installer sur un mooring pour les prochains jours.

Il fait froid: une vague de froid nous gèle dans le bateau: il fait  degrés C. dehors, et- dans le bateau.  On fait marcher notre génératrice quelques heures pour se réchauffer.  On en profite pour terniner l'avitaillement du bateau, et quelques bricoles.

On devrait quitter le 20 pour Block Island, avant d'avoir un beau temps pour se rendre à Norfolk, Virginie.